Le « sachet » marketing – le conditionnement de produits dans des petits contenants (sachet) ou à l’unité – prend son nom dans la commercialisation en Inde de shamppoings en sachet. Cet tendance, pas si nouvelle que ça, est l’une des façons innovantes d’atteindre des consommateurs modestes en miniaturisant les produits de consommation courante afin de les rendre « abordables » aux ménages pauvres.
Ainsi, on peut citer l’exemple du nouveau conditionnement du lait en poudre de marque NIDO. Commercialisé par Nestlé Cameroun, ce lait en poudre était jusqu’à présent vendu en boîte de 400 grammes (la plus petite). Le nouveau conditionnement en sachet « rechargeables » de 365 grammes permet aux ménages d’économiser environ 600 francs CFA en moyenne. D’autres exemples sont recensés sur le site Trendwatching.com, http://www.trendwatching.com/trends/sachet_marketing.htm. Du détergent au savon, en passant par le lait en poudre, de plus en plus de produits sont reconditionnés pour être adaptés aux besoins et aux ressources limitées des ménages pauvres.
Conditionner les produits différemment présente l’avantage d’attirer des clients qui n’ont pas de revenus suffisants pour s’acheter des biens de consommations dont le packaging est courant. Il permet également de fidéliser des clients jusque là exclus de ce marché, en leur faisant connaître et pourquoi pas apprécier la marque.
Mais cette nouvelle stratégie marketing est parfois fortement critiquée, puisque les industriels qui la développent sont accusés de vendre des produits en plus petites quantités mais avec un prix au kilo plus élevé que pour des grandes quantités. Ainsi, Hindustan Lever Limited, filiale indienne de Unilever, est accusé de vendre son savon Lifebuoy en Inde plus cher lorsque le conditionnement est le plus petit.
Mais Unilever revendique fièrement l’utilisation de ce nouveau concept marketing (http://www.unilever.com/sustainability/people/consumers/affordability/default.aspx)
“In several markets our best-known brands are available in small sachets, offering a small amount of shampoo or detergent at a low cost. This makes our quality brands attainable by people with low or irregular incomes.”
Car il s’agit bien ici d’atteindre de nouveaux clients en rendant des produits abordables. Ce ne sont alors pas les prix qui baissent, mais les quantités… Cette commercialisation innovante est certes critiquable moralement, car finalement c’est le consommateur qui est berné, mais elle a l’avantage pour ses défenseurs de permettre aux personnes à faible revenu d’accéder à certains produits de première nécessité sans avoir besoin d’économiser pour le faire.
Cependant, pour beaucoup de ses détracteurs, au-delà de cet aspect moral, le sachet marketing n’est pas une solution rentable pour une entreprise, et ne pourra donc pas se généraliser. D’autres vont plus loin en critiquant cette approche qui contourne le problème de la réduction du prix à l’unité des produits de base (KARNANI Aneel, « Mirage at the Bottom of the Pyramid, how the private sector can help alleviate poverty », Stephen M. Ross School of Business at the University of Michigan, august 2006, p.9-10)
Le sachet marketing semble donc être aujourd’hui l’un des nouveaux outils de développement commercial des grands groupes industriels dans les pays où vivent une majorité de personnes pauvres.
Et vous, que pensez-vous du sachet marketing ?
Lien utiles:
http://www.trendwatching.com/trends/sachet_marketing.htm
http://www.nextbillion.net/blog/2005/09/28/sachet-marketing-the-best-strategy
http://psdblog.worldbank.org/psdblog/2005/10/sachet_marketin.html
Le « sachet » marketing – le conditionnement de produits dans des petits contenants (sachet) ou à l’unité – prend son nom dans la commercialisation en Inde de shampoing en sachet. Cet tendance, pas si nouvelle que ça, est l’une des façons innovantes d’atteindre des consommateurs modestes en miniaturisant les produits de consommation courante afin de les rendre « abordables » aux ménages pauvres.
Ainsi, on peut citer l’exemple du nouveau conditionnement du lait en poudre de marque NIDO. Commercialisé par Nestlé Cameroun, ce lait en poudre était jusqu’à présent vendu en boîte de 400 grammes (la plus petite). Le nouveau conditionnement en sachet « rechargeables » de 365 grammes permet aux ménages d’économiser environ 600 francs CFA en moyenne. D’autres exemples sont recensés sur le site Trendwatching.com, http://www.trendwatching.com/trends/sachet_marketing.htm. Du détergent au savon, en passant par le lait en poudre, de plus en plus de produits sont reconditionnés pour être adaptés aux besoins et aux ressources limitées des ménages pauvres.
Conditionner les produits différemment présente l’avantage d’attirer des clients qui n’ont pas de revenus suffisants pour s’acheter des biens de consommations dont le packaging est courant. Il permet également de fidéliser des clients jusque là exclus de ce marché, en leur faisant connaître et pourquoi pas apprécier la marque.
Mais cette nouvelle stratégie marketing est parfois fortement critiquée, puisque les industriels qui la développent sont accusés de vendre des produits en plus petites quantités mais avec un prix au kilo plus élevé que pour des grandes quantités. Ainsi, Hindustan Lever Limited, filiale indienne de Unilever, est accusé de vendre son savon Lifebuoy en Inde plus cher lorsque le conditionnement est le plus petit.
Mais Unilever revendique fièrement l’utilisation de ce nouveau concept marketing (http://www.unilever.com/sustainability/people/consumers/affordability/default.aspx)
“In several markets our best-known brands are available in small sachets, offering a small amount of shampoo or detergent at a low cost. This makes our quality brands attainable by people with low or irregular incomes.”
Car il s’agit bien ici d’atteindre de nouveaux clients en rendant des produits abordables. Ce ne sont alors pas les prix qui baissent, mais les quantités… Cette commercialisation innovante est certes critiquable moralement, car finalement c’est le consommateur qui est berné, mais elle a l’avantage pour ses défenseurs de permettre aux personnes à faible revenu d’accéder à certains produits de première nécessité sans avoir besoin d’économiser pour le faire.
Cependant, pour beaucoup de ses détracteurs, au-delà de cet aspect moral, le sachet marketing n’est pas une solution rentable pour une entreprise, et ne pourra donc pas se généraliser. D’autres vont plus loin en critiquant cette approche qui contourne le problème de la réduction du prix à l’unité des produits de base (KARNANI Aneel, « Mirage at the Bottom of the Pyramid, how the private sector can help alleviate poverty », Stephen M. Ross School of Business at the University of Michigan, august 2006, p.9-10)
Le sachet marketing semble donc être aujourd’hui l’un des nouveaux outils de développement commercial des grands groupes industriels dans les pays où vivent une majorité de personnes pauvres.

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